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Yémen Debout. Une errance en Arabie heureuse

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Le Yémen, appelé par les Anciens l’Arabie heureuse, est un pays qui a fait fantasmer plus d’un aventurier. Rimbaud, Monfreid, Nizan, Kessel, entre autres, sont passés par là. Le voyageur belge Michel Hellas s’inscrit avec humilité dans cette lignée.

Avec cette nouvelle errance, nous mettons à l’honneur ce pays aujourd’hui déchiré par la guerre et son peuple victime d’une grave crise humanitaire. Tel un conteur, Michel Hellas décrit son voyage au Yémen à la fin des années 1970. Parti en sac à dos, sans itinéraire précis, sans réservation, il parcourt ce pays de tribus et de montagnes au gré des chauffeurs qui acceptent de le prendre en stop. Son voyage l’amène à vivre des expériences insolites : une danse guerrière dans une grotte, une baignade en drôle de compagnie dans la mer Rouge, un tour sur un marché d’armes…

Il montre un Yémen fait de traditions, expose son architecture fascinante, nous fait rencontrer un peuple à l’identité forte.

Couverture et illustration intérieure signée Quentin Heroguer.

10% des bénéfices de ce livre seront reversés à Médecins du Monde pour soutenir les victimes du conflit au Yémen.

Trois questions à Michel Hellas

YemenDebout_MHellas_EdPartisPour_Portrait1/ Michel, pourriez-vous vous présenter en quelques mots ? Quel est votre rapport au voyage ?

La curiosité, la découverte et la culture m’ont toujours attirés. Je suis plutôt un lent, toujours prêt à modifier mes projets. J’aime vivre au jour le jour. J’adore être sur la rout, en voyage. J’ai dû être vagabond dans une vie antérieure.

2/ Pourquoi avez-vous ressenti l’envie ou le besoin de partager votre expérience dans ce pays méconnu, et pourtant sublime, qu’est le Yémen ? Quand avez-vous réalisé ce voyage ? Et aviez-vous un carnet dans lequel vous avez puisé pour partager votre expérience ?

Pendant mes quatre semaines au Yémen, j’ai envoyé de nombreuses lettres à une amie en Belgique. Ce sont ces lettres qui m’ont permis de me replonger dans mes impressions de voyage, un peu plus de quarante ans plus tard. C’est en effet en 1978 ou 1979 que j’ai fait ce voyage. Mais, je dois reconnaître que c’est au moins autant le désir de revenir sur ce périple, de retrouver de grands et de petits moments que celui de les partager avec des lecteurs.

3/ Qu’est-ce qui vous a amené à prendre la décision de partir en sac à dos au Yémen ?

Il n’y avait pas moyen, à l’époque, de voyager au Yémen autrement qu’en solitaire, sac au dos. Pas de transports en commun, le moyen employé lors de mes autres grands voyages. Peut-être y avait-il des voyages en groupe avec un programme mais ce n’est pas mon truc. J’ai fait tous mes grands voyages de cette façon : de l’Amérique latine à l’Inde, des États-Unis à l’Afrique.

Extrait

Si j’ai choisi ce titre à mon récit de voyage au Yémen, c’est en hommage au roman de Joseph Kessel : Fortune Carrée. L’auteur y raconte les aventures d’un guerrier kirghiz, fils d’un comte russe, Igricheff, en poste à l’ambassade russe de Sanaa, au temps des bolcheviques. Rappelé à Moscou, il préfère déserter et s’enfuir. Sur son chemin, il croise Henry de Monfreid, marin en mer Rouge, et vit à ses côtés de multiples et périlleuses entreprises. C’est ce roman qui m’attira vers le Yémen, ses montagnes, ses villes et son goût pour les armes ; mais j’ai aussi eu des raisons moins aventureuses de me rendre dans ce pays dont le nom veut dire la droite car, lorsque les arabes se tournent vers La Mecque, le Yémen se trouve à la droite de la ville sainte. L’expression al yaman dérive de youmna qui signifie « à droite de la Kaaba », le lieu le plus sacré de l’islam…
Aujourd’hui, quelques décennies après ce voyage, je me demande si je vais vous entraîner au sud de la péninsule arabique ou dans un passé à jamais disparu. J’ignore si le Yémen que j’ai connu, celui que j’ai aimé, existe encore ou s’il a cédé la place à celui des actualités télévisées, à celui de la guerre, des missiles et des tanks. Ceux-ci ont-ils pris la place des longues dagues recourbées et des kalachnikovs ? Je le crains mais ne peux tout à fait y croire. Une culture aussi fière ne peut disparaître ainsi.

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